« La collection » |
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Dans la petite salle d'exposition de la maison-atelier, qui fait actuellement état de réserve et d'espace éducatif, on peut admirer toute la collection des portraits en platre, en particulier des portraits d'enfants et une série de personnalités flamandes de l'entre-deux-guerres. Le prâtre-poéte Jan Hammenecker (1878-1932), le dramaturge Anton Van De Velde (1895-1983), l'animateur de jeunesse Ernest Van Der Hallen (1898-1948), le bibliographe Joris Baers (1888-1975), la politicienne Maria Baers (1883-1959), le peintre Hubert Wolfs (1899-1937) et le non moins célébre écrivain Guido Gezelle (1830-1899). Ces portraits et bustes ont ét réalisés au début des années 30.
Les peintures ont, quant à elles, trouvé refuge dans une des piéces de la maison avec comme accroches les superbes toiles Vue sur la Dijle (1924) et Portrait de ma mére malade (1923). Dans le musée, on découvre une superbe sélection de 150 sculptures et 75 dessins, mais aussi des statues de taille réduites inspirées par Bozzetti ainsi que les modèles en plâtre grandeur nature, tous des ouvrages commandés. Les statuettes en bois et pierre constituent les ôuvres les plus précieuses de la collection, puisque la plupart d'entre elles sont des tailles directes et qu'il s'agit de piéces uniques. Sur le plan iconographique, on distingue les sculptures profanes et les ôuvres à inspiration religieuse. La présence de statues religieuses est le résultat des commandes des donneurs d'ordre et des acquisiteurs des ôuvres de Herman De Cuyper : notamment le milieu catholique flamand de l'entre-deux-guerres. Une des plus grandes aspirations du maître était de créer un renouveau dans l'art religieux en Belgique. A l'époque, les fabriques d'église étaient particulièrement friandes de l'art sacral.
C'est à partir de 1937 que Herman De Cuyper a accédé à la phase animiste à travers ses ôuvres religieuses. Cette vision est parfaitement reflétée par l'ébauche en petit granit destinée au retable de la Vierge dans la chapelle du Petit Séminaire de Hoogstraten (1938) ou encore par La Vierge enceinte, un marbre crucial de 1937.
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Parmi les ouvres profanes, les nombreuses sculptures Mére et Enfant, forment la partie principale : il s'agit de tailles directes, généralement de format réduit où la vue de face domine et où la recherche d'une esthétique renfermée sur elle-méme est approfondie. Très souvent, De Cuyper appliquait la technique da prima dans la petit granit ce qui lui a permis de jouer avec les dissensions de l'accomplissement et non accomplissement comme élément constitutif de la statue à libérée de sa matiére à ce qui a résulté en une dimension créationniste supplétive de l'artiste. Des corps polis émergeant d'un fond brut apportent à l'humain tout son sens.
Les évocations intimistes des grands moments de la vie (amour, accouplement, grossesse, naissance, maternité, famille et enfant), sont exprimées de façon plastique par Herman De Cuyper à travers un ouvrage métaphysique de l'humain.
Il crée des sculptures qui spiritualisent la condition humaine en l'élevant à un niveau supérieur. Le profane et le religieux sont désormais égaux. Les dessins qui tapissent les murs sont intégralement consacrés au monde de l'enfant. Ces portraits ont été réalisés avec des moyens simples (crayon, fusain, craie et sanguine) sur papier blanc. Leur facture et leur force d'expression spirituelle montrent de grandes similitudes avec l'ouvre graphique de l'artiste Albert Van Dyck (1902-1951), qui fut un des plus grands représentants de l'animisme dans le monde de la peinture. |
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